né en 1961 à Paris. Après de brèves études en littérature, il travaille au théâtre comme acteur et metteur en scène. Il fait des études de cinéma à la Fémis, où il réalise ses premiers films. Il y invite Gilles Deleuze à venir prononcer une conférence autour de questions émanant de la lecture de L’image temps et de L’image mouvement, les deux livres du philosophe consacrés au cinéma. Il tourne à cette occasion : Gilles Deleuze : « Qu’est-ce que l’acte de création ?, en co-réalisation avec Arnaud Dauphin. (1987, 49 min). D’autres courts métrages suivront, oscillant entre fiction et documentaire : La mémoire d’un ange (1989, 22 min), Le jardin du bonheur (1991, 26 min). Après la Fémis, il tourne encore des courts métrages, dont Avant après (1993, 20mn) et Les choses rouges (1994, 20 mn). Il enseigne pendant trois ans la pratique cinématographique à l’École Nationale d’Arts de Cergy Pontoise. Il réalise son premier long métrage pour le cinéma en 1996, se sera : Drancy Avenir. Suivent deux moyens métrages pour la télévision : Is Dead (Portrait incomplet de Gertrude Stein) , pour la collection Un siècle d’écrivains dirigée par Bernard Rapp, et Disneyland, mon vieux pays natal pour la collection Voyages, voyages. Son second long métrage : Adieu (2003). Parc (2006) , adapté d’un roman de John Cheever, est son troisième long métrage. Arnaud des Pallières est scénariste et monteur des films qu’il réalise. Il travaille actuellement à l’adaptation, pour le cinéma, de la célèbre nouvelle de Heinrich Von Kleist : Michael Kohlhaas.
Poussières d’Amérique 2011
Le cinéaste raconte une histoire subjective de l’Amérique en convoquant images d’archives privées, textes romanesques, musiques américaines et création musicale originale. « Ce film est une improvisation. Un journal de travail. Un poème un peu long fait de morceaux d’autres films, de bout de phrases, de musiques et de sons d’un peu de tout. Ecrit dans la langue du cinéma. Sans dialogues. Sans commentaire. Muet. Mais bavard aussi parce qu’il raconte beaucoup d’histoires. Une vingtaine. Brèves, infimes et qui mises ensemble font ce qu’on appelle la grande histoire. Ça parle d’Amérique. Donc de nous. Des morceaux de la vie de chacun. Un enfant, son père, sa mère, le lapin, le chien, les fleurs, votre enfance, la mienne, la nôtre. Les Indiens, Christophe Colomb, Apollo, la lune. Chaque personnage dit je. C’est le journal intime de chacun. L’autobiographie de tout le monde… » Arnaud des Pallières.