Jean-Luc Fafchamps (Bruxelles, 1960) est pianiste et compositeur. Il a étudié au Conservatoire de Mons et à l’Université de Louvain-la-Neuve. Membre de l’Ensemble Ictus, il participe à de nombreuses créations, tant dans le domaine des musiques de concert, en large ensemble ou en musique de chambre (création d’œuvres de Lindberg, Reich, Aperghis, Mernier, Leroux, Harada, Francesconi, …) que dans les expériences mixtes, en particulier avec la danse (nombreuses créations avec Rosas).
Abordé d’abord dans le domaine du théâtre et de la danse (avec le Théâtre Impopulaire, la compagnie Bonté-Mossoux,…), son travail de composition, peu à peu réorienté vers la musique pure, a été salué par la tribune des jeunes compositeurs de l’Unesco (Attrition, pour octuor à cordes) et lui a valu l’Octave des Musiques Classiques 2006. L’Ensemble Ictus, les solistes de l’Ensemble InterContemporain, Musiques Nouvelles, l’ensemble TM+ (Paris), Gageego (Suède), le quatuor Danel, l’Orchestre National de Lille, L’Orchestre Philharmonique de Liège, Calefax, Champs d’Action, Spectra, Aton’&Armide… ont joué ses œuvres. Elles ont été programmées dans de nombreux festivals internationaux (Présences (Paris), Ars Musica (Bruxelles), Vilnius, Nancy, Dijon, Varsovie, Budapest, Biennale de Venise, Lima, Copenhague,…). Il était compositeur en résidence au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles en 2005-2006.
Jean-Luc Fafchamps s’est consacré d’abord à l’écriture pour diverses formations dans lesquelles le piano jouait un rôle central (Dynamiques, pour deux pianos; Melencholia si…, pour deux pianos et deux percussions…), avant que son intérêt pour les harmonies non tempérées et les polyphonies de timbres ne l’entraîne vers d’autres combinaisons sonores : A garden, pour quintette à vents; Bryce, pour quintette à clarinette; Les désordres de Herr Zœbius, pour quatuor à cordes). Depuis 2000, il travaille à l’élaboration d’un vaste réseau de cycles – les Lettres Soufies – manifeste pour l’écriture, l’ouverture stylistique comme rhétorique et l’utilisation de correspondances analogiques comme fondement systémique : S(ìn) pour ensemble, K(àf)pour orchestre, A(lif) pour ensemble et orchestre, Z3 (Dhàl) pour trombone et électronique, L(àm) pour orchestre. Son goût pour les constructions paradoxales et un sens multidirectionnel de la synthèse s’y expriment librement. Le dernier volet de son triptyque pour piano Back to… était l’imposé des demi-finales du Concours Reine Elisabeth 2010.
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