Résonances tisse un réseau de vibrations, de sensations que le public peut capter dans plusieurs points du Brabant wallon. Le but étant que ces propositions d’expériences audio singulières se propagent d’un lieu à un autre. Il est cependant un épicentre, un espace qui rassemble les créations de nombreux artistes novateurs et donne l’opportunité d’évènements cherchant à se donner, l’un à l’autre, le meilleur écho.
L’exposition présente de jeunes artistes belges et internationaux au travers de leur production, à la fois très récente et d’une grande diversité, autour du rapport arts sonores / arts plastiques contemporains (voir ci-dessous). Toujours singulières, souvent ludiques, les créations sont réalisées in situ ou réadaptées à ce lieu propice et magnifique qu’est l’École des Arts, pour une approche poétique où les sens du public sont les premiers sollicités.
Un tapis de fleurs artificielles rejoue la partition musicale d’une prairie estivale riche en insectes… Semant la confusion sur l’origine et la nature des sons, les sources mélangent de véritables enregistrements acoustiques de l’entomofauna (la famille des insectes) à des sons d’insectes virtuels électroniquement générés. Ces « fleurs haut-parleurs », composées de petits transducteurs campés sur leurs tiges métalliques, sont disposées de manière faussement désorganisée avec de maigres bouquets épars. L’auditeur peut tourner autour du dispositif et s’approcher de chaque « fleur haut-parleur » pour entendre le détail des voix isolées, ici les stridulations d’un orthoptère, là l’oscillation d’un générateur basse fréquence, sans toutefois parvenir à distinguer clairement ce qui est d’origine naturelle ou électronique.
Production : Transcultures dans le cadre du projet Park in progress soutenu par le programme Culture de l’Union Européenne.
Cette installation est une structure audio plastique qui s’adapte au lieu, faite de quatre modules triangulaires posés au sol. Leur forme et la lenteur des mouvements des bras mécaniques, invitent à une forme de contemplation. La composition minimaliste et éthérée, jouée par une multitude d’élastiques colorés, est travaillée de manière à percevoir différents temps s’écouler et se dévoiler progressivement. De module en module, le spectateur peut repérer des boucles, qui deviennent aléatoires lorsque les bras se croisent, et se laisser bercer par l’effet hypnotique que produit Geometric Space.
Production : Transcultures dans le cadre des Émergences sonores et numériques en partenariat avec Arts2 (IDM) et du projet nomade soutenu par l’Union Européenne – programme Feder Interreg IV France-Wallonie-Vlaanderen.
Decoding Rules, littéralement « règles de décodage » est une pièce vidéo et musicale pour code civil et outils. En guise de traduction poétique d’une recherche sensible, les artistes déconstruisent énergiquement l’outil des juristes qui deviennent percussions. Les règles disparaissent, se muant en mélodies aux accents punk industriels, une agression artistique, joyeusement incivique.
Commandée pour l’inauguration du nouveau Palais de justice de Liège, la vidéo fut projetée dans l’enceinte du bâtiment lors de l’exposition Ars Justitia.
Production : Eastern Belgium, avec le soutien de Transcultures
Two boys and balloons est une pièce vidéo qui, à l’aide d’un séquençage visuel et sonore calibré, se joue des codes de la musique mainstream. Le ballon de baudruche devient un véritable orchestre entre les mains des deux performers mis en scène. À la manière d’une boîte à rythme, leurs mouvements se mécanisent et se cadencent en offrant une véritable composition musicale qui s’allie à l’aspect coloré et festif du ballon de baudruche. Le format fait directement référence au clip vidéo par son caractère direct, bref et son esthétique presque publicitaire.
D’une part, Two boys and balloons questionne les frontières entre le bruit et la musique, entre le son et l’harmonie. D’autre part, cette pièce ludique interroge le statut du geste musical en le fusionnant avec celui de la machine.
Avec le soutien de l’ESAPV Mons et de City Sonic /Transcultures
Silence is more est une installation qui interroge les limites de nos sens et de notre perception via une partition polyphonique inaudible qui utilise des fréquences sonores en dehors du champ auditif humain. Par le biais d’un filtrage mécanique des vibrations parcourant la matière, des sonorités émergent grâce aux battements silencieux des haut-parleurs. Ce processus génère une composition musicale et visuelle, faite de matières vibrantes et tremblantes, chœur hypnotique opérant une mise en abîme sonore dans laquelle notre perception vacille entre le phénomène sensible et l’imperceptible.
Production : Le Manège Mons, Transcultures, Art Zoyd dans le cadre de la plate-forme transfrontalière pour les musiques innovantes Espace(s) Son(s) Hainaut(s), avec le soutien du Fonds Feder Interreg IV France-Wallonie-Vlaanderen
Défini par Platon, dans sa théorie des solides, comme une clé initiatique majeure, le dodécaèdre, polyèdre de 12 pentagones est un puissant émetteur d’ondes de forme. Symbolisant la molécule d’eau, il agit sur la matière organique comme un activateur positif rétablissant et harmonisant les circuits énergétiques du corps. Avec le Do Deca Être, structure sacrée (ici en bois de tilleul et de hêtre), Isa Belle a imaginé cette installation interactive. Les 12 faces de cette sculpture correspondent à 12 minutes de musique organique basées sur la note do (note de la reconnexion au corps et à l’énergie terrestre). En pénétrant dans cet espace harmonisant, le visiteur déclenche cette composition réalisée avec des gongs, bols tibétains et voix, qui invite à une certaine sérénité.
Concept : Isa Belle ; composition : Paradise Now ; assistance technique : Émilien Baudelot et Jacques Urbanska. Production : Transcultures, Ad Libitum, dans le cadre du projet européen Park in progress soutenu par le programme Culture de l’Union Européenne.
Ces deux jeunes artistes pluridisciplinaires montois, co-fondateurs du collectif Livescape, mènent depuis quelques années des expériences croisant éléments naturels et technologies numériques, dont témoigne cette installation audio-bio générative. Des végétaux saturés de sondes et de capteurs, améliorant ainsi leurs conditions de vie et de croissance, décuplant leurs aptitudes sont nourris d’un goutte à goutte qui les transforme, leur octroyant de nouvelles propriétés, comme si on pouvait écouter leur coeur battre…
Cette sculpture méditative, cinétique et poétique est un autre fragment du projet performatif Livescape. Développé comme une installation avec un mouvement perpétuel et rotatif sur un parterre minéral, Mineral Sound agit comme l’écho – zen et / ou intrigant – d’un cycle naturel.
Production : Transcultures / City Sonic, Stéphane Kozik, Perrine Joveniaux
L’artiste a récupéré des circuits électroniques provenant de jouets musicaux et les a modifiés afin de créer de nouvelles sonorités. Ce cube, partie visible d’un laboratoire de recherche, se présente aux spectateurs tel un nouvel instrument de musique dont il peut jouer facilement, les courts-circuits effectués sur l’électronique de base offrant plusieurs gammes de sonorités déclenchées via différents boutons et potentiomètres.
Créé dans le cadre des Émergences sonores et numériques, une initiative de Transcultures, en partenariat avec Arts2 (IDM) et du projet nomade soutenu par l’Union Européenne – programme Feder Interreg IV France-Wallonie-Vlaanderen.
C’est par refus d’utiliser un laptop comme source musicale sur scène que :such: (alias Marc Parazon, Paris) a mis au point un instrumentarium composé de multiples lecteurs de cassettes spatialisant le son et présentant un vrai geste instrumental par leurs fonctions augmentées. A tape end est une installation questionnant à la fois l’aspect plastique de la bande magnétique et la spatialisation sonore. L’idée plastique de ce dispositif pluriel a été inspirée d’une œuvre de la plasticienne Chiaru Shiota ; la musique est une composition atmosphérique de type électro-acoustique, préenregistrée sur la bande et réalisée à partir de voix, de craquements de vinyles et de synthèse analogique.
Production : Art Zoyd, le Phénix, Le Manège Mons, Transcultures / City Sonic dans le cadre de la plate-forme transfrontalière pour les musiques innovantes Espace(s) Son(s) Hainaut(s) avec le soutien du Fonds FEDER Interreg IV France-Wallonie-Vlaanderen.
Cette installation de ce jeune plasticien sonore italien installé à Bruxelles résulte d’une étude sur la commune de Braine-l’Alleud présentée à travers le son et sur le son lui-même. La première partie de l’installation est composée de tubes de plexiglas accrochés au plafond qui diffusent des enregistrements pris lors de promenades à Braine-l’Alleud. Chaque promenade est faite d’un pas différent afin que les pas soient assimilés à des métronomes dans le flot commun et continuel du quotidien. La seconde partie est composée de haut-parleurs qui diffusent une composition musicale cacophonique. L’oeuvre présente « une tentative d’épuisement d’un lieu brabançon » inspiré du livre de Georges Perec, sans imposer un point de vue sur la commune, mais en permettant à l’auditeur de « laisser libre cours à son imagination ».
Production : Transcultures, avec le soutien du projet européen Park in progress soutenu par le programme Culture de l’Union Européenne.
Plasticien sonore également musicien, Arnaud Eeckhout développe une pratique pluridisciplinaire mêlant installations, performances et vidéos interrogeant les limites entre le son, l’image et ...
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Etudiant en Art visuel et passionné de musique, il cherche à toujours garder un pied dans chaque domaine afin d'élargir ses possibilités de réalisations.
La forme géométrique est son ...
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➽ Isa Belle développe sa démarche artistique par le bien être du corps – dans ses dimensions multiples- associée au développement personnel et spirituel. Isa Belle a travaillé à partir de ...
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Mauro Vitturini étudie les mathématiques et la physique au lycée. Jusque 2007, il s’implique dans des projets musicaux puis débute des études en art et philosophie à l’université de Rome ...
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Artiste plasticienne pluridisciplinaire d’origine française installée à Mons, Perrine Joveniaux s’illustre autant dans la vidéo, les installations (dont Ma mère créé à City Sonics en ...
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Né en 1975, Rodolphe Alexis est basé à Paris. Ses travaux audio portent sur la prise de son en extérieurs, la composition électroacoustique, l’écriture radiophonique et ...
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Sebastien Herickx est un jeune artiste plasticien. Il développe un travail formel fondé sur un langage architectural (dessins, maquettes, structures) en même temps que des associations avec des ...
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Artiste, plasticien sonore, musicien diplômé d'arts², Stephane Kozik travaille essentiellement sur des installations interactives, des performances audio-visuelles et musicales. . .
Sa ...
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:such : alias Marc Parazon (France) est compositeur et interprète de musique électroacoustique et a élaboré la bande-son de films courts et de spectacles de danse. Il réalise aussi des films ...
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Artiste pluridisciplinaire, sonore et visuel, jeune diplômé de l’école Art²/IDM de Mons.
Il s’illustre dans des performances physiques et numériques, ainsi que des installations minimales ...
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