Space made by glitter (installation-création)
Cette installation est constituée d’un caisson renfermant un aquarium. La surface de l’eau, couverte de paillettes, est filmée avec une webcam microscopique. L’image est projetée sur le mur, et sa couleur varie selon la piste sonore. Le spectateur est invité à méditer dans cet espace aussi longtemps qu’il le souhaite. C’est un face à face avec le présent, autant qu’un retour sur soi-même : le spectateur observe le temps qui passe devant ce défilé de paillettes et prend conscience de sa propre existence.
Entre le cosmique et le sous-marin, la bande sonore est produite par le bruit enregistré et modifié du bulleur. Des bruits de cachalots, baleines, dauphins, volcans ou tonnerres, modifiés par ordinateur, surviennent et modifient l’aspect de l’image capturée en temps réel : c’est un jeu sur les apparences, sur les illusions.
Les paillettes forment une masse qui transforme l’eau en métal en fusion, et leur image capturée constitue un tourbillon chaotique, comme un blizzard de cendres: comme si quelque chose avait disparu, avait été détruit. Comme si la Terre n’était plus telle que nous la connaissions ce qui amène à la réflexion sur les problèmes écologiques et animaliers qui traversent notre époque.
Avec ce jeu d’échelle via l’image projetée, le spectateur peut observer les trajectoires et réflexions particulières à chacune des paillettes, mais aussi la relation que ces paillettes entretiennent les unes par rapport aux autres : parfois, elles s’accordent et s’amassent pour former un tout. Il est question de la somme des individus qui deviennent un résultat collectif.
Enfin, il y a étude sur le caractère aléatoire et hasardeux que peut prendre le chemin d’une paillette, qui peut être rapporté à notre propre existence.
Dans le cadre des Emergences numériques et sonores avec le soutien de Transcultures et de Arts².
Claire Bourguin
Plongée depuis peu dans le monde de l’art, curieuse, Claire Bourguin expérimente. Photographie, vidéo, installation, sculpture ou infographie, elle n’a pas de médium de prédilection.
Elle découvre, elle essaye, et cerne ses préférences au fur et à mesure des tentatives produites, pour espérer trouver un jour un vocabulaire qui lui serait propre.
Elle peut ainsi dégager certaines notions qu’elle a abordées dans ses travaux cette année : la perception, la matière, la lumière, l’illusion/la réalité, la matérialité/la pensée, la société actuelle, l’individualité/la collectivité, l’identité, le temps qui passe … Ce sont des interrogations ou des fascinations qu’elle éprouve et qu’elle essaye d’exprimer, de partager.