Walk Cairn (création)
L’idée du cairn marché ou de « walk cairn » est de créer une structure qui rassemble et raconte plusieurs des marches pratiquées par Julien Vadet en montagne, en forêt ou dans des milieux sauvages, en France et à l’étranger.
Un cairn est un amas artificiel de pierres placé à dessein pour marquer un lieu particulier et dont on se sert pour trouver son chemin. Ici le Cairn devient une sculpture qui topographie des paysages sonores, qui raconte des promenades dans un univers de sons de vent, de bruits de pas et de conversations de marcheurs. Les cailloux deviennent des objets sonores comme les coquillages qu’on approche de l’oreille pour entendre le bruit de la mer.
Walk cairn est une tentative d’artiste/marcheur de ramener l’immensité d’espaces de montagne au creux de l’oreille, et de créer un échange intime.
Julien Vadet
En 2007, après deux années à Berlin et de nombreux concerts de musique expérimentale et improvisée, Julien Vadet entre au Conservatoire national de région de Lyon dans la classe de composition électroacoustique de C. Maudot et S. Borrel. A la suite de ce cursus, il commence à s’intéresser de plus près à la synthèse sonore au travers des synthétiseurs analogiques et à la fabrication de ses propres machines.
Depuis cinq ans, il travaille également au sein du Collectif Ohmart qui développe des projets pluridisciplinaires dans l’espace public. Dans ce cadre, son travail de composition évolue autour de l’oralité, de voix récoltées sur le terrain. L’objectif est davantage de valoriser une forme de poésie du réel que de construire du documentaire sonore. Il restitue ses premières compositions sous la forme de séances de cinéma pour l’oreille dans une caravane, dans le noir. Il s’intéresse alors à la mise en espace du son et l’interaction avec l’auditeur. A partir de 2012, il cherche à expérimenter des formes moins musicales. Lorsqu’on lui propose de faire une création pour le théâtre ou le cirque, il répond par des dispositifs sonores plus proches de l’installation que de la bande-son musicale. Ces installations paraissent répondre au désir de travailler sur l’espace scénique et sur le vivant inhérent aux arts du spectacle.
Aujourd’hui, la fabrication de machines autonomes, de sculptures sonores, devient une constante dans son travail. En 2015-2016, il intègre le post-diplôme arts et créations sonores de l’Ecole Nationale Supérieur des Arts de Bourges créé par R.Cochini et J-M. Ponty.