15 septembre – Parcours audiosensible

Les expositions du Parcours sonore restent accessibles – Anciens Abattoirs, Maison du Design, Carré des Arts, Passage du Centre – Entrée libre… de 10 à 18:00

21:00 - Départ

Rendez-vous pour une balade nocturne dans le Centre ville montois…

Anciens Abattoirs

Rendez-vous devant les bureaux de Transcultures – 17, rue de la Trouille Mons

Gratuit

Sans réservation – de 7 à 77 ans… si une petite ballade ne vous fait pas peur.

PAS – Parcours Audio Sensible

Rendez-vous 17, rue de la Trouille Mons

Dans la pratique de ses PAS, ce que Gilles Malatray trouve très souvent le plus intéressant, ce sont les espaces transitionnels, où l’on passe, plus ou moins progressivement, d’un état à un autre, où nos sens perdent parfois leurs repères, pour en retrouver d’autres, au gré de passages en glissements spatio-temporels.

Glissements d’un espace géographique vers un autre

Qui, promeneur urbain, n’a déjà parcouru des trajectoires d’un centre ville vers des quartiers moins denses, des banlieues, des périphéries, voire vers des espaces naturels péri-urbains, ou le cheminement à l’envers, avec des sensations d’apaisement, de dé-densification, ou le contraire. Ces passages, glissements immersifs, contribuent à maintenir en alerte nos sens, titillés par les changements progressifs d’ambiances, les modifications de la perception, tous sens confondus d’ailleurs.

Glissements temporels, entre chien et loups, de l’aube à vesprée

Voyage au bord de la nuit. Ici aussi, le passage de la lumière à la pénombre, jusqu’à, selon le lieu où l’on se trouve, l’obscurité plus ou moins épaisse, ou inversement, agit comme un catalyseur sensoriel où tout devient parfois incertain, ou donc où beaucoup de choses deviennent possibles. Entre chiens et loups, c’est heure à laquelle l’homme a du mal à distinguer les deux, où le chien peut se faire loup, où il ne faut faire confiance à personne, surtout pas à nos sens, souvent trompés pas l’obscurité croissante. La vue perd de son efficience, l’audition se réactive, comme par un rééquilibrage sensoriel déjouant les pièges nocturnes, tout en jouissant de ses atmosphères plus feutrées, plus mystérieuses, sans doute plus poétiques.

Espaces et moments de bascule

C’est aux croisements de ces changements, à ces instants/lieux de bascule, où on n’est ni tout à fait là, ni tout à fait ailleurs, que l’aventure se révèle la plus pimentée, exaltante. Dans ces zones d’incertitude, de doute, l’imaginaire, entre peur et exaltation se révèle fécond, chaque sons ou ombres pouvant être une multitude de choses à la fois. Ces glissements nous entrainent parfois au cœur des hétérotopies façon Foucault, où un espace, un territoire peut en contenir d’autres, entre cité et vie « sauvage », ombre et lumière, vacarme et presque silence…

Gilles Malatray (Lyon) anime Desartsonnants, un site d’increvable amateur (au sens noble du terme), un blog très complet qui est aussi un vivier pour tous les amoureux du son autre, depuis plus de 10 ans déjà.

Promeneur curieux, il aime marcher en ville, en forêt… surtout en tant que «promeneur écoutant », quand il aime citer Michel Chion. Ses formations initiales sont le paysage et la musique (saxophoniste), puis une « reprise d’étude tardive » avec un Deug de lettres et un Master «Gestion de projet culturels et artistiques» à l’université Lyon.

Malgré ses incartades récurrentes dans les arts sonores, il continue néanmoins, dans ses moments de libres, à jouer du saxophone, chanter ou écouter Bach ou Bartok : « Arts sonores et musiques ne sont pas incompatibles tant parfois les frontières entre les deux sont ténues et incertaines » …