Stylus Dust
Soucieux des conditions d’écoute autant que de la composition, la dimension in-situ est essentielle dans les créations de Marc Parazon alias :such:, et cette nouvelle installation jouera de la porosité entre les sons gravés sur les disques et les sons dus au support et à sa lecture. Dans quelle mesure entend-on la musique quand on écoute l’un des quelconques morceaux enre¬gistrés sur un disque microsillon ? La musique est accompagnée de tous les autres sons que nous devons au support et à son usure. Pour l’entendre il nous faut faire un travail analytique de distinc¬tion et de séparation des plans sonores : en séparant le signal du bruit, en séparant le premier plan du bruit de fond, en séparant le son de ce qui lui permet d’être reproduit, c’est à dire le support disque. C’est en partant de ce constat qu’il a conçu « Stylus Dust ». Pas¬sionné de sons, il explore l’altérité que produisent les supports à travers sa pratique de compositeur et d’ingénieur du son. Particulièrement sensible au pouvoir d’évocation mélancolique des sons de craquements du disque, il souhaite utiliser les sons mécaniques produits par la lecture de disques comme une des sources sonores de sa composition musicale. Ces sources sonores seront elles-mêmes lues par des tourne-disques, créant une mise en abîme, les bruits parasites de lecture venant se confondre avec ceux enregistrés.
Production [atome], avec le soutien de Transcultures
:SUCH:
Compositeur de musique électroacoustique et ingénieur du son, :such: alias Marc Parazon (Paris), s’intéresse à la création musicale contemporaine. Portant également un intérêt aux arts plastiques, il associe, dans son travail, la recherche sonore et plastique. Il a réalisé en 2013, sa première installation A Tape End à City Sonic mettant en scène des magnétophones à bande, et cette première expérience d’immersion dans le son par une présence démultipliée des instruments d’écoute ainsi que l’accueil chaleureux de cette pièce par le public lui ont donné l’envie de pour¬suivre ses recherches. Dans cette optique, il a repris un cursus musical au conservatoire de Pantin, pour lequel, il souhaite proposer en tant que sujet d’étude une composition musicale électro-acoustique doublée d’une dimension plastique prépondérante, cette œuvre synthétisant l’ensemble des aspects de ses recherches.