Seméler nos traces
Ce dispositif numérique et sonore est constitué de vingt semelles d’aluminium. En mai 2014, Arthur Vinck organisait une promenade dans la région tri-frontalière du Rhin supérieur. Une quinzaine de participants, chaussés de semelles en aluminium, ont suivi un parcours aux alentours du fleuve. Les terrains traversés se sont, pas à pas, inscrits sur le métal de leurs semelles pour finalement laisser à voir l’empreinte de la promenade. Les semelles récupérées sont à présent la trace de l’expérience et servent par ailleurs de boîtes de résonance pour la diffusion des bruits des pas enregistrés ce même jour.
Présentation dans le cadre de la Biennale Watch This Space
Arthur Vinck
Le travail d’Arthur Vinck repose aussi bien sur l’idée de sculpture mettant en tension des phénomènes physiques et mécaniques, l’espace et le spectateur, que sur des notions « voisines » de rythme, d’effacement. Il traite d’objets en mouvement sur des cycles qu’ils soient interactifs ou retraçant un déplacement antérieur, à travers la conception de machines ou d’installations. Il montre l’évolution d’un processus de fabrication qui malgré toute sa complexité technique n’arrive jamais au but escompté. Au contraire, dans la manière de fabriquer, d’imbriquer les éléments, il prend en considération le risque de défaillance, susceptible de mettre fin au mouvement, comme une sorte d’obsolescence, dans une recherche de l’imaginaire, du magique, à la fois énigmatique et lacunaire.