Homéostasies – Électromagnétique | Création
Paolo Almario (Chicoutimi) et Mathieu Zurstrassen (Bruxelles), artistes lauréats de la troisième série de résidences arts numériques croisées Vice Versa initiée par Transcultures (centre des cultures numériques et sonores – Charleroi) et la Chambre Blanche (centre d’arts visuels et numériques – Québec) ont travaillé autour de la notion d’homéostasie lors d’une première résidence à Québec à La Chambre Blanche puis d’une seconde à Charleroi chez Transcultures.
L’installation présente une double structure composée d’un dispositif similaire à celui du métronome dont l’axe principal est prolongé par un pendule libre constitué d’une colonne sonore. Le dispositif évolue au rythme de l’indice K, les données sont fournies par deux observatoires distants, un Canadien, un Belge et illustre la tempête solaire du 28 mai dernier, et plus métaphoriquement : l’ « Aurora Borealis ».
Les sons et les mouvements évoluent progressivement tout au long d’une séquence de 20 minutes, au point culminant de la période, le rythme des perturbations s’accentue, la structure devient instable, le son augmente, se déforme et le système tente de maintenir son équilibre fragile (homéostasie), c’est l’orage électromagnétique.
Peu à peu, le système trouve un état plus stable et régulier pour ensuite reproduire une séquence similaire. C’est principalement la fusion des sons et les interactions de ceux-ci avec l’environnement immédiat qui illustre ces deux concepts scientifiques (homéostasies et champs électromagnétiques).
Production : Transcultures ; La Chambre Blanche. Avec le soutien de Wallonie-Bruxelles International, La Ville de Québec, Conseil des Arts et des Lettres de Québec, Culture et Communication Québec, Conseil des Arts du Canada et de L’œil de poisson.
Mathieu Zurstrassen
Mathieu Zurstrassen (Bruxelles) est architecte de formation, son processus artistique est largement guidé par le besoin presque obsessionnel d’analyser les mécanismes des choses, de comprendre son fonctionnement interne. Son approche génère des œuvres hybrides qui offrent parfois une nouvelle perspective sur la société, une métaphore satirique, une réalité parfois caustique et certainement décalée. En détournant les objets du quotidien ou les objets de leur première utilisation, en jouant sur la dualité entre simplicité et complexité ou éphémère et durée, ses projets offrent toujours divers degrés d’interprétation, ponctués d’humour ainsi que des interrogations socioculturelles philosophiques et contemporaines.
Paolo Almario
Paolo Almario est un artiste d’origine colombienne établi à Chicoutimi (Québec)depuis 2011, il a été formé à la Facultad de Arquitectura y Diseño de l’Universidad Los Andes (Bogota, Colombie). Il a complété également une Maîtrise en Art (2014) à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Son travail artistique explore les relations s’établissant entre l’individu et l’espace. Il utilise l’ordinateur comme interface du médium numérique pour moduler, automatiser, codifier, traiter et matérialiser des échantillons numériques de la « réalité » sous une pluralité de formes. Ses œuvres sont des objets néomédiatiques qui, par la représentation de notre spatialité, veulent nous permettre de comprendre une partie de notre être. Ses dernières recherches techniques le mènent vers l’impression 3D, la reconnaissance faciale, les machines CNC et les découpeuses laser/jet d’eau. Paolo Almario a aussi travaillé en tant qu’assistant technique pour d’autres artistes et professeurs universitaires dont Constanza Camelo-Suarez et James Partaik. Il offre également, et de manière sporadique, son aide bénévole aux étudiantes et étudiants à la Maîtrise en arts de l’UQAC qui désirent intégrer le numérique à leurs projets. Outre son activité artistique, Paolo est actuellement Chargé de cours à l’UQAC où il enseigne, depuis 3 ans, l’ensemble des cours de la concentration Arts Numériques du Module des Arts (Installations hybrides, Techniques des arts médiatiques, Corps et dispositifs, entre autres).