Passemur
Dans cette installation constituée de plusieurs vidéos, activées par une bande sonore jouée en temps réel, un regard, une présence invisible descend dans un souterrain : elle traverse des intérieurs réels pour arriver à des espaces assemblés de toutes pièces à l’aide d’échantillons photographiques. C’est un voyage à travers des espaces aux logiques de plus en plus étranges, parfois inquiétantes. Certains décors sont réalisés de manière brute, avec des matériaux récupérés. Bâches digitales, drapés plastiques, fausses perspectives : l’artiste tente de donner de nouveau une intensité à des fantômes d’espaces décomposés, fracturés et recombinés, de créer des fantasmes de lieux dans lesquels il est impossible d’entrer physiquement, dans lesquels on ne peut pénétrer que par ce voyage imaginaire. La bande sonore conçue pour cette installation est composée à partir d’échantillons sonores récoltés au long des prises d’images, de la fabrication des décors (des sons ambiants, des bruitages) et s’est enrichie au gré du projet. Les rythmiques qui se succèdent au long du film proviennent de sons d’interrupteurs bouclés, de sons de plomberie. Plongés eux aussi dans un bain d’effets, de délais ou autres résonateurs, ils s’éloignent parfois de leur sonorité d’origine ou sont rejoints par des sons similaires d’origine synthétique, des instruments virtuels.
Avec le soutien de Transcultures et d’ENSA La Villa Arson dans le cadre du programme Emergences numériques et sonores. Remerciements spéciaux à Christian Vialard
Mathilda Cohen Delmas
Actuellement en 5ème année à la Villa Arson, Ecole Nationale Supérieure d’art de Nice, Mathilda Cohen Delmas prépare son DNSEP, Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique.