Raymond Delepierre (Be)

Raymond Delepierre (Be)
8 août 2017 City Sonic

X Bells X-1

Cette installation extérieure et contextuelle est composée de 24 mégaphones historiques datant des années 1960 jusqu’aux années 2000. Ceux-ci ont été fabriqués aux USA (N.Y.), Norvège, France, Belgique, Allemagne, Royaume Uni. Ils ont servi dans de multiples manifestations militaires (aux Etats-Unis), culturelles, politiques et sociales. Ils ont diffusé les voix de hauts dirigeants de ce monde, de personnes issues de la société civile, mais aussi des musiques et des chants de la révolte et de la joie, des discours de paix, de haine et de mémoire. Par leurs formes semblables à des cloches d’appel, des cloches d’alerte, pour les évènements de vie et de mort, ils constituent une mémoire collective intrinsèque. En référence à Halbwachs et en rapprochant ces deux termes, mémoire et collectif, il se proposait, tout d’abord, de démontrer que tout groupe organisé crée une mémoire qui lui est propre. Il poursuivi sa réflexion en démontrant que la mémoire individuelle s’appuie, dans les processus de remémoration et de localisation, sur des formes, sur des « cadres » issus du milieu social. Cette installation permet de créer un ordre d’idée individuelle au sein du collectif par son pouvoir à extraire l’auditeur de son environnement – les sons diffusés permettant d’isoler le lieu de diffusion afin de lui donner une vie propre. Mais aussi de rassembler un individu ou un groupe social dans le champ d’action sonore.

Production Raymond Delepierre avec le soutien de Transcultures

Parcours sonore @ Charleroi
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07 > 17.09.2017
12:00 > 18:00
Entrée libre
fermé le lundi

Egalement présent

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Performance basée sur la mise en évidence de l’espace sonore rétroactif, des variations générée par les formes et surfaces architecturales…

Raymond Delepierre

Raymond Delepierre (Bruxelles) a nourri une grande curiosité autour du matériau sonore, de sa représentation physique en un corps autonome et de son implication dans des domaines aussi diversifiés que les arts de la scène, l’architecture, l’environnement urbain, la recherche scientifique, les arts plastiques. Gardien de l’imaginaire, il s’est très régulièrement interrogé sur l’implication de la perception que chacun d’entre nous peut avoir à se confronter au son, ce médium invisible et impensé. C’est en composant à partir des bruits d’objets et d’appareillages simples de notre quotidien qu’il a affirmé son souhait de la mise en forme du son au travers d’installations sonores. Il a un intérêt pour la chose qui vit, les sons et leurs espaces d’interaction, les sons comme matériaux, comme objets, comme archives, comme sculptures. Il les organise, transforme et modifie pour leur offrir une autre fonction. Il capte à l’aide de solutions basiques les rayonnements magnétiques, hertziens, électriques, aériens afin de constituer une identité sonore qu’il découpe en séquences par l’interaction d’un évènement sur un autre. Il en résulte une suite d’écriture sonore évolutive et en mouvement.