Il s’agit de proposer, dans cet espace patrimonial de 1000m2 réinvesti par Galeries expo, un choix d’œuvres dont certaines ont été présentées dans des éditions précédentes de City Sonic à Mons mais non à Bruxelles mais aussi de nouvelles. Images sonores, mentales, vidéos musicales, poésie sonore, interactions audio-visuelles… du son vers l’image et vice versa !
Commissariat artistique : Philippe Franck et Anne-Laure Chamboissier
Derrière le pseudo de People Like Us se cache Vicky Bennett, une artiste anglaise postpop pratiquant l’art du collage et du détournement depuis plus de 20 ans.
L’Asymphonie Monoton Silence est un hommage à l’œuvre d’Yves Klein, Symphonie Monoton Silence de 1947-1961.Cette installation est composée d’un film projeté et d’une composition sonore. J’ai invité 18 musiciens à rejouer la symphonie Monoton avec l’instrument de leur choix, une note majeure tenue pendant 20 mn puis du silence. Chaque musicien est filmé et enregistré dans son propre studio dans des conditions de « live » à Berlin, Paris, Bordeaux et Nice. Asymphonie Monoton Silence est un concert virtuel de 18 musiciens qui ne jouent pas dans le même temps ni le même espace géographique. Le film est composé de 5 bandes verticales et dans chacune de ces bandes apparaissent successivement les musiciens en fonction de leur présence dans la composition sonore que j’ai réalisée. Un travail de composition et de direction tout comme Yves Klein l’avait imaginé en son temps pour son œuvre.
Production : Centre d’Art de la Villa Arson- Nice
Cette installation propose une temporalité perturbée, comme si les différentes étapes d’une narration s’étaient effondrées un en espace et un moment donné. Envisager la narration comme un processus spatial et actif. De nombreuses voix, issues de films, se superposent, laissant au spectateur la tâche de les réorganiser, de leur donner un sens que lui seul peut trouver.
Cette installation met en lumière la tension, la densité et la magie qui réside lors d’enregistrements de groupes en studio, notamment par le fait que la prise de voix est souvent isolée des autres captations, voire totalement indépendante, et par la même unique. Ces trois courts et rares documents filmés de sessions d’enregistrements, sont emblématiques d’une certaine histoire de la musique contemporaine. Mona Soyoc pour Kas Product, Nick Cave pour Birthday Party et enfin Joe Strummer pour le Clash. Chacune de ces séquences est présentée comme un triptyque, sur des écrans de petites tailles rappelant ceux des consoles de mixage, les écrans sont fixés sur des pieds de micros orientables à hauteur de regard, et enfin l’écoute de ces partitions vocales se fait au casque, sorte de miroir intimiste entre les spectateurs et les chanteurs.
Production : Pierre Beloüin, avec le soutien de Transcultures / City Sonic
Bien des choses est une installation interactive, comprenant 96 parties : 96 cartes postales, 96 moments vécus et retranscrits. Les cartes postales sont visibles du côté « texte ». Le spectateur a la possibilité de les tourner et ainsi de découvrir les images situées à leur dos. Ce faisant il déclenche l’émission d’une courte bande sonore. Si plusieurs sont «ouvertes» diverses bandes sonores sont diffusées simultanément à la manière d’un kaléidoscope. Des bribes de phrases, des commentaires comme suspendus. Des évènements heureux, malheureux ou neutres, des formules banales, pudiques, tout à la fois calmes et passionnées, le passé, le présent et l’avenir sont là condensés cristallisés.
Production : Le Fresnoy- Studio national des arts contemporains- Tourcoing
Artiste vidéaste de référence collaborateur de nombreux musiciens électroniques et contemporaines (Scanner, Jean-Paul Dessy, DJ Olive, David Shea…), grand maître illusionniste, Régis Cotentin présente une nouvelle œuvre audio-vidéo sous forme de tryptique sur une musique électronique signé Paradise Now (Be) concepteur sonore bruxellois avec lequel il a déjà collaboré sur d’autres installations et performances.
Production : Transcultures-City Sonic
Réalisateur (Le pornographe, De la guerre, L’Apollonide…) scénariste et compositeur français.
My New Picture (2012)
Tout le projet – ou les projets – qui accompagnent MY NEW PICTURE depuis le début, tourne autour de l’idée de la perception différente que nous pouvons avoir de la même musique selon l’endroit, la manière, le dispositif où elle est écoutée. Des images mentales qu’elle produit, induit, infuse. De la projection que l’on peut se faire d’un film qui n’existe pas, d’après sa musique. De comment une image peut accompagner une musique, alors que la plupart du temps, c’est une musique qui accompagne une image.
Stratégies obliques (2012)
Bertrand Bonello a réalisé un projet de livre pour les éditions Filigranes Stratégies Obliques musiques, photographies et textes d’après le jeu de cartes de Brian Eno et Peter Schmidt. En partant de la matière de cet objet livre, Bertrand Bonello propose une installation composée d’un diaporama photos + musique qui résonnent ensemble.
Kick est une installation vidéo mettant en scène Brion Gysin (EU), poète, calligraphe, peintre, performer, complice de William S. Burroughs, lors d’un concert performance en 1982 avec Ramuntcho Matta (guitare).
Ramuntcho Matta, musicien/plasticien/artiste multimédiatique a sorti en 2006 une compilation CD sur le label Optical Sound intitulé Mes plus grands succès. Une vidéo est réalisée pour une des plages de cet album « hypnopop » à partir d’images données par Chris Marker dont le montage a été fait par Valery Faidherbe.
Production : Ramuntcho Matta
Guitar drag du célèbre platiniste-plasticien new-yorkais Christian Marclay présente la violence faite à une guitare électrique Fender, attachée par une corde à une camionnette et tirée sur des chemins noirs et des friches jusqu’au moment de sa destruction. L’exécution de la guitare est en même temps une exécution musicale : la guitare est branchée sur des amplificateurs et des enceintes disposés autour de la carrosserie d’une camionnette où, en se fracassant, elle va produire un bruit terrible, trainée sur le sol. Collection du CNAP-Ministère de la Culture et de la Communication (France)
La vidéo Radicaux libres convie le spectateur à une expérimentation visuelle et musicale. Cette création constitue le deuxième volet de la performance multimédia, scénographie de poche chorégraphiée par Natalia de Mello, proposant sur scène (et en direct) une réflexion sur la création à partir de gestes et d’objets du quotidien, rythmée et parfois inspirée par la musique organique de Gauthier Keyaerts (ici sous l’avatar de The Aktivist).
Avec le soutien de Transcultures
Two boys and balloons allie l’aspect coloré et festif du ballon à son potentiel sonore lorsqu’il est utilisé en tant qu’instrument de musique : il vibre, gronde, chante, crie, frappe, frotte. Cette vidéo ludique et énergétique est au croisement entre la performance et la composition d’une pièce rythmée et plastique.
Sérotones est une suite de séquences faites de lumière et de pulsions qui cherchent à activer la sérotonine (le neuro-transmetteur qui module l’humeur). Chaque jour, nous sommes animés par des lumières énergétiques, mais aussi nuisibles, voire polluantes ; à chacun donc de trouver la forme et l’intensité qui lui convient. La musique électronique, granulaire oscille ici en complémentarité des flux tantôt ombrageux, tantôt plus lumineux.
Production : Transcultures
Gerard Malanga, poète, photographe, assistant de Andy Warhol dans la Factory des 60’s, est l’interprète de cette vidéo onirique qui le capture en 1996 à Bruxelles, dans le parc Josapha et en intérieur pour une lecture intime…
Musique : Paradise Now – Production : Transcultures
Phill Niblock a réalisé, avec le monteur Dave Gearey, un portrait composé de collages et de superpositions de plans noir et blanc, du percussionniste et pair de l’art sonore, Max Neuhaus qui signe une bande son bruitiste décapante.
Une installation numérique interactive hybride alliant sonore et visuel. Elle est au croisement de deux approches artistiques que sont la gravure et l’art numérique. C’est la rencontre de ces deux pratiques qui donne naissance à cette œuvre au sein d’une seule démarche. Celle-ci tente d’allier images fixes (gravure) et projections audiovisuelles (numérique), liées au niveau des impressions et de la projection. L’installation est d’ailleurs montrée conjoitement aux gravures imprimées.
Avec le soutien de l’ENSA La Cambre et de City Sonic
Une carte sonore bidimensionnelle a été crée par un logiciel qui analyse les sons et des boucles sonores qui contiennent des fragments musicaux qui créent une musique rythmique. En se déplaçant dans le dispositif, le participant peut explorer, de manière fluide et ludique, cette géographie sonore et activer les sons dans l’espace visualises sur grand écran par sa gestuel. Le playback de chaque son est synchronise par le logiciel qui permet une composition audio partagée entre les participants. Un dialogue s’installe entre les cameras 3D qui traquent les mouvements des participants en créant des interactions audio-visuelles. Christian Frisson, chercheur a Numediart propose, a cette occasion, une réflexion sur les nouvelles formes de composition a l’ère numérique: composer voudrait dire composer les sons (enregistrer une base de sons, processus valide autant pour la musique électroacoustique que pour les musiques rythmées plus populaires), mais composer signifie aussi voire dans quelle mesure l’organisation spatiale de LoopJam favorise telle ou telle composition collective émergente
Conception : Numediart
Véritable œuvre sonore et travaillée comme telle, Drive In est destinée à être diffusé dans l’espace d’une salle de cinéma, afin d’ y être écoutée comme un film pour les oreilles. Cette pièce sonore met en son une réflexion sur le cinéma, sur les images. L’écriture elle-même procède par épuisement des connaissances, des données, de ses composantes, et des hypothèses de son propre récit. Ce récit « épuisé » épuise les limites qui portent les mots vers le territoire des images des sons, en tentant d’établir une contre – épopée des techniques et savoirs de l’extrême contemporain. Pascale Cassagnau
Production : Centre National des Arts Plastiques- Paris
Musique : Lionel Marchetti
« Franchissant les frontières du réel pour envisager par l’imaginaire des contrées inconnues jusqu’en leurs détails de fonctionnement, Pierre-Jean Giloux révèle un goût peu commun pour l’exploration par l’esprit. Vision métaphorique de mondes insoupçonnés dans lesquels œuvrent secrètement quelques figures saugrenues, « Commercial Fragmentations » (2009) conte sans ambages le récit d’une agression… Evoquant « l’ordre invisible » des choses, « Commercial Fragmentations » renvoie à une posture ironique et semble se profiler comme une œuvre profondément critique, ses contenus se démultipliant de concert en appellent subséquemment à l’analyse de notre société contemporaine. » Cécilia Bezzan
Des cartes postales sonores au choix et au casque réalisées par une vingtaine d’étudiants du cours de son de Raymond Delepierre.