Composition pour Machins et Machines Sonores
Dans notre environnement façonné par les technologies domestiques, le bureau de nos ordinateurs se confond avec l’espace de notre mémoire et ses images-lumière sont le miroir de notre pensée en mouvement. En ramenant le jeu de ces fenêtres fonctionnelles à des propositions quasi-néo-plasticiennes et en provoquant le surgissement du volume et de la matière à partir de cet écran plane, Natalia de Mello fabrique des formes utopiques. Elle conçoit en effet ses boites monotypes comme une traduction artisanale et métaphorique de ces machines à penser qui procèdent par abstraction, géométrisation et programmation – selon des principes finalement pas si éloignés de ceux d’un Mondrian et d’un Van Doesburg – et elle peint ces objets construits avec la même méticulosité et dans le même esprit. Absorbés que nous sommes dans l’écran de nos ordinateurs devenu subrepticement notre paysage bureautique quotidien, il convient à présent de domestiquer ces formes hybrides en apprenant à vivre en bonne intelligence avec elles.
Production Transcultures avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles (arts numériques), D’Art Royal et de la Fabrique de Théâtre.
Natalia de Mello
Artiste belgo-portugaise qui vit et travaille à Bruxelles, Natalia de Mello est diplômée en dessin et stimulation graphique de l’ENSAV La Cambre.
Elle a aussi suivi des formations en vidéographie, photographie, gravure. Depuis la fin de ses études, elle a régulièrement exposé en Belgique et au Portugal.
Son travail est essentiellement axé sur l’exploration formelle de l’espace. Elle s’interroge sur le rapport entre le moment de la création dans l’espace de l’atelier et le moment de l’exposition, qui est censé accueillir et intégrer le visiteur, soit sur la relation de l’œuvre au public.