Teinté(e) ⟷ Tinté(e) (création)
Tout agit sur tout. Dans le sillon philosophique de Simone Weil, le corps – perception, lieu de transformation de l’artiste, se teinte/tinte de vibrations de l’univers. De cette interaction naît une voix intérieure articulée en mots – tons – touchés brouillés par les choses de ce monde. Anthropocène, affublée d’un harnais, connectée de signes antérieurs et néo – contemporains, l’âme – intériorité, fondation de la langue sonore de l’oeuvre devient capteur, émetteur, animal, grotte, extinctions, disque dur, amas stellaires, ondes de Valentina Terechkova, tous inséparables d’une écriture cosmique.
Production : Dominique Vermeesch (do.space), Transcultures.
Biographie
« Venue à la création par des études artistiques et notamment par le dessin, Dominique Vermeesch (do.space) n’a eu de cesse que de rechercher de nouveaux moyens de faire éclore ce qui ressemble plus à un continuum qu’à une quelconque «œuvre d’art» à l’aboutissement improbable et inutile. L’artiste travaille et développe ses questionnements via des installations sonores, vidéos, y compris son propre corps lors de performances offrant l’occasion d’un rendez-vous mystique avec ces ondes qu’elle guette, avec ce corps comme lieu d’inscription du monde. Parcourant l’histoire et la philosophie des thèmes qui lui sont chers, mélangeant des documents existants avec ses œuvres, elle construit tout un monde de dialogues de textes, de sons et d’images, d’époques et de cultures différentes. On y croise Hannah Arendt, Donna Haraway, des images du cosmos et Simone Weil qui révèle deux volets fondamentaux de son travail : le lien à la pulsation de l’univers, et les références aux artistes et auteures qui lui sont chères. » F. Delvoye