Sorry (misery loves company) (première belge)
Nos dirigeants travaillent dur pour trouver quelqu’un à blâmer et – même si nous en sommes conscients – nous nous sentons coupables et honteux. Nous sommes critiqués pour ce que nous sommes, et l’indignité ne vise pas seulement les méchants stéréotypés, mais tout le monde. Ceci est fait dans le but de nous empêcher de trouver des solutions à nos problèmes communs. Les motifs de distanciation sont multiples, même au sein de mouvements cohérents. Nous ignorons donc que ce qui nous délie, c’est notre chagrin.
Oui, nous sommes désolés. Nous sommes désolés pour qui nous sommes, comment nous agissons, pour ce que nous pensons et pour nos échecs. Nous sommes désolés d’offenser, d’ignorer et de perpétuer la merde dont nous sommes responsables. Et nous sommes désolés d’être impuissants à régler le problème.
Sorry est un appel à l’action ironique mais sincère, interprété comme une chanson a cappella sombre, stupide et sans équivoque. Pourquoi perdons-nous du temps avec la haine, la division, la peur et la colère ? Sorry est chanté par une collection de personnes de tous âges, races, sexes et types de personnalité. Il y a dans cette installation audio-visuelle en deux dispositifs voisins, une honnêteté ironique que communiquent ces voix brutes qui expriment une perspective confuse et changeante sur l’effet d’une certaine naïveté sociale, sur la façon dont nous nous présentons et vivons nos vies.
Biographie
John Sanborn est un membre clé de la deuxième vague de vidéastes américains comprenant Bill Viola, Gary Hill, Dara Birnbaum et Tony Oursler. Les œuvres de Sanborn couvrent les débuts de l’art vidéo expérimental des années 1970, à l’apogée de la musique, des vidéos de MTV, de l’art interactif et de l’art des médias numériques. Le travail de Sanborn s’est manifesté à la télévision, dans les installations vidéo, les jeux vidéo, les expériences sur Internet et les arts multimédias. Il est connu pour ses collaborations avec des interprètes virtuoses, des compositeurs et des chorégraphes contemporains. Dans son travail prolixe, il aborde principalement les thèmes de la musique, de la mythologie et de la mémoire. Ses œuvres ont été présentées dans presque tous les musées d’art contemporain du monde.