Windmaker (2007)
Windmaker a été initialement développée comme une installation interactive comprenant 6 ventilateurs industriels, des capteurs de mouvement, des sculptures mobiles connectées à un ordinateur et une projection vidéo. Le projet a ensuite généré une vidéo isolée éponyme. Les images suivent une femme qui a du mal à trouver sa place dans un rapport à la nature infinie. Projet bénéficiaire du soutien du Conseil des arts de São Paulo pour les arts visuels.
Projet bénéficiaire du soutien du Conseil des arts de São Paulo pour les arts visuels.
Production : Kika Nicolela.
Organum
Pendant le Moyen Âge, religion, musique et architecture étaient intimement liés ; l’expérience du divin se faisait à travers l’espace et le son. Le projet Organum (dont les images ont été tournées sur le site de l’Abbaye de Villers-la-Ville) s’inspire de cette « musique » de la ruine et du plain-chant, en particulier de la musique polyphonique de l’École de Notre Dame. Le plain-chant, considéré comme la source de toute la musique occidentale, a pu se développer et se conserver grâce aux abbayes et monastères. Dans ce dispositif interactif, le corps et mouvement du visiteur produit une musique d’introspection et de méditation singulière. Une fois que le visiteur atteint la zone d’interaction, sa présence peut actionner 8 vidéos différentes. Dans chacune, la même chanteuse (en projection sur le mur) évolue dans un endroit différent de l’Abbaye. Son chant est improvisé selon l’espace où elle se situe, et la qualité sonore change également (plus ou moins d’écho, voix plus ou moins présente, plus aiguë ou grave, sensation plus ou moins intime etc.).
Production : Abbaye de Villers-la-Ville, Numeric’arts, In progress.
Biographie
Kika Nicolela est une artiste brésilienne, cinéaste et commissaire indépendante, qui vit entre Bruxelles et São Paulo. Ses œuvres comprennent des vidéos, des installations vidéo, des performances, des documentaires expérimentaux et de la photographie. Diplômée en cinéma et en vidéo par l’Université de São Paulo, Kika Nicolela a également une maîtrise en beaux-arts à l’Université des Arts de Zurich (ZHDK). La caméra est pour elle un outil permettant d’enquêter sur la représentation et la représentation de soi, l’identité et l’altérité, le portrait et l’autoportrait, et de créer un espace de fluctuation entre ces binaires. Elle s’est intéressée à la réalisation de vidéos et d’installations vidéo permettant au spectateur de jouer un rôle plus important dans la production de sens, c’est-à-dire des œuvres dans lesquelles le sens est atteint par la négociation constante entre le spectateur et les éléments, souvent multiples et ambigus, du récit. Elle recherche cette ambivalence dans l’image en mouvement : des œuvres qui produisent une expérience accrue de l’ambiguïté même de notre propre subjectivité et du réel.