« …Ne restera qu’une onde » (Sóng âm thanh) (création)
« Une nécessité s’est imposée à moi : prendre soin des voix qui me sont proches et qui vont s’éteindre avant la mienne, les protéger de mon oubli grâce à la mémoire numérique. Le son à la fois mélodique et abrupt, comme des fragments rugueux, est présent en boucle, synchrone à la vidéo, elle aussi en boucle. Les deux voix existent ensemble pour la première fois, dans un récit fabriqué avec soin. J’ai filmé ces images, l’été 2016, durant mon voyage au Vietnam. À la rencontre du souvenir, de l’altération, de l’épaisseur et de l’abstraction, l’image abandonne ses détails. Il est un temps qui se veut variable, selon que l’on soit dans le monde des métaphores ou que l’on soit dans le nôtre, celui des mortels. » Maïa Blondeau.
Avec le soutien de Transcultures et d’Arts². Dans le cadre du programme Émergences numériques et sonores. Remerciements à Stéphane Kozik.
Biographie
Entre la France et la Belgique, le Vietnam et la Corse, Maïa Blondeau tisse des fils avec toutes ses pratiques artistiques. Après ses quelques années de violon au Conservatoire de Nice, elle découvre l’instrument qui l’accompagne encore maintenant : le saxophone. Depuis son arrivée en Belgique, Maïa Blondeau joue dans une formation d’improvisation libre, son espace favori pour passer des musiques écrites aux musiques improvisées, de la forme savante au noise.
Afin d’affiner son écriture, elle intègre en 2016 la classe de Composition de Musiques Appliquées de Denis Pousseur, une classe transdisciplinaire, à la croisée entre musique à l’image, musique pour le théâtre et musique dans les arts visuels. Dans le cadre de son cursus, Maïa Blondeau intègre, en 2017, la section Arts Visuels d’Arts². Elle propose une première installation numérique, Le Ghetto du Lab. Sélectionnée par Transcultures dans son programme Émergences numériques et sonores, elle participe avec cette installation à différentes expositions en Belgique et à l’international.