Emmanouil Zervakis (Gr/Be)

Emmanouil Zervakis (Gr/Be)
1 novembre 2019 City Sonic

Acte de Parole (première belge)

Acte de Parole, installation sonore et visuelle, interroge la place de la langue dans l’identité culturelle plurielle. L’artiste grandit en jonglant constamment entre le grec et le français. S’intéressant au plurilinguisme en sémiologie, il retient l’idée de l’acte de parole comme acte d’identité, abordée  par Pénélope Gardner-Chloros et Andrée Tabouret-Keller dans leur définition empirique (“Plurilinguisme”, Encyclopædia Universalis). Cela l’amène à s’intéresser aux  idiomes comme matériau d’expérimentation. Les idiomes ont une mélodie, une musicalité qui porte en soi une identité régionale. Confrontés entre eux et transposés dans une autre langue, ils deviennent des actes d’identité culturelle.

Les performances de poésie sonore de Bernard Heidsieck, son approche médiopoétique, ainsi que ses recherches sur le langage servent de base à Emmanouil pour sa propre expérimentation auditive, une mise en abîme sémiotique.

Partenariat ESA Nord-Pas-de-Calais, ARTS², Transcultures, Pépinières européennes de Création.
Remerciements à Silvain Vanot et Julien Poidevin.

Biographie

La diaspora, la nostalgie, la langue, font partie des sujets qu’Emmanouil Zervakis aborde régulièrement dans sa pratique de la vidéo et du son. Les sensations et les pratiques des individus vivant loin de leur lieu d’origine constituent la matière qu’il utilise pour produire ses installations. Effectivement, ce jeune artiste d’origine grecque a passé toute son adolescence en Belgique. Il puise régulièrement dans son histoire familiale et ses souvenirs d’enfance, parmi les détails du quotidien, les éléments qui nourrissent sa recherche plastique et mentale.

En 2014, il décide de partir étudier près de la frontière franco-belge, à l’École Supérieure d’Art du Nord-Pas de Calais / Dunkerque–Tourcoing. Des mobilités étudiantes lui ont permis de se réapproprier sa culture d’enfance en allant passer une année aux Beaux-Arts d’Athènes puis de découvrir la richesse culturelle du Mexique lors d’une seconde mobilité à l’université de Colima. Actuellement en cinquième année, il prépare son DNSEP ainsi que son mémoire sur les diasporas et la co-présence.