Antoine Boute (Be)

Transcultures/City Sonic a convié Antoine Boute (écrivain, performeur) avec ses complices Chloé Schuiten (dessinatrice, auteure et styliste des rebus), Clément Thiry (plasticien et créateur interdisciplinaire), Jeanne Pruvot Simonneaux (performeuse et cuisinière sculptrice) ainsi que des étudiants de l’Ecole de Recherche Graphique (ERG, Bruxelles) où il enseigne, à investir Chez Zelle.

À la suite du livre Opérations biohardcores (éditions Les petits matins, 2017) d’Antoine Boute avec des illustrations de Chloé Schuiten où il s’agit de “faire tendre la vie humaine vers son noyau hardcore dur, animal, organique, matériel, nucléaire”, les Pépinières européennes de Création invitent en résidence l’auteur-performeur (lequel convie également à participer des étudiants des écoles d’art ERG et ENSA Saint-Luc Bruxelles), les artistes visuels Chloé Schuiten et Clément Thiry, la performeuse et alter cuisinière Jeanne-Pruvot Simonneaux, (co-auteurs avec Antoine Boute d’Apnée aux éditions ONLiT, 2018) à proposer des interventions multiformes pendant la durée du parcours City Sonic : longs dazibaos pendus au plafond, grandes photographies Trou disparation prises dans des actions “laboratoires pour vivre autrement” menés sur des ronds-points bruxellois, bande-sons poétique (Antoine Boute et Vincent Matyn –Télé banque hypnose tiré d’un chapitre d’Opérations biohardcores) et environnementale (Clément Thiry et Chloé Schuiten – Zoning) dans la grande salle qui continue d’accueillir, par ailleurs, les activités régulières de la maison des jeunes (avec lesquels de nouvelles interactions peuvent se produire ou pas) et salon vidéo au sous-sol.

Cette installation évolutive est activée lors d’une performance immersive d’ « Apnée civilisationnelle » et clôturée par un Banquet biohardcore (le 29.11 – une invitation à amener, partager et réadapter tous vos restes comestibles) accueilli par la Maison des jeunes Chez Zelle, pour tâter le pouls des diverses formes de vie  sur le site de Louvain-la-Neuve, puis lui en rajouter une couche, une pulsation, accumuler les tentatives d’approche comme autant de beats, « coups » ou morsures, pour ensuite les faire pendre comme des gousses dans l’espace de Chez Zelle. 

Également un salon vidéo avec en boucle, une sélections d’oeuvres, sur ou par les protagonistes : Chloé Schuiten (Be), Clément Thiry (Fr), Martine Doyen (Be), June Peduzzi (Fr/It).

Pour clôturer, de manière festive et participative, leur résidence de création(s) évolutive(s), menée à l’occasion de City Sonic#16 , à la Maison des jeunes Chez Zelle, Antoine Boute et ses complices proposent un savoureux grand et long banquet 100% récupération parsemé de performances bio hardcore, car la révolution bio hardcore qui utilise la contrainte comme moteur de réactivité se fait non seulement en dormant, en glandant ou en travaillant mais aussi en mangeant.

Ce projet bicéphale est né de la rencontre entre Antoine Boute – écrivain et performeur – et Vincent Matyn – réalisateur et artiste du son. Croisant la poésie sonore, le manifeste politique et la musique concrète, ce conte philosophico-burlesque questionne notre rapport aux médias, à la politique et à l’engagement. Le texte aborde les collusions entre pouvoir politique, pouvoir économique et pouvoir médiatique. La narration se déploie dans un univers sonore original, fabriqué à partir de la voix d’Antoine Boute en utilisant les modes de transformations et de traitements hérités de la musique concrète, de la noise, du dub et du hip hop. Il y a cinq chapitres, oscillants entre satire et philosophie, comédie et politique ; le texte est par moment drôle, jubilatoire mais aussi sérieux dans ses implications sociétales. La composition sonore suit ces mouvements.

Production : Radio panik, avec le soutien du FACR. Voix et texte : Antoine Boute.
Composition sonore et réalisation : Vincent Matyn.

Sur un texte d’Antoine Boute, une création sonore de Vincent Matyn et des images de June Peduzzi. Une oeuvre collective qui s’est constituée par étape.

Un texte, ‘Opération Biohardcore’ aux éditions Les petits matins a inspiré une fiction sonore (produit par Radio Panik).Celle-ci demandait une extension visuelle pour une installation cinéma immersive.

Un conte, un jeu d’ombres et de lumières mettant en scène notre rapport aux médias, à la séduction technologique et implicitement au capitalisme et à la finance. Un conte philosophico-burlesque. Plusieurs formes se croisent ici : la dramatique radio, le conte et la composition électro-acoustique. Cinq chapitres qui invitent à penser notre relation à l’argent, à la communication, au pouvoir.